Les critiques de Cathy M et godspeed
Des critiques de ce qu'on veut, faites comme on le veut... :)


20.6.03  

24 Hour Party People, de Michael Winterbottom


24 Hour Party People a beau sortir avec un an de retard sur sa présentation cannoise, on ne peut s’empêcher de penser que Michael Winterbottom tourne trop. Au rythme d’au moins un film par an depuis Butterfly Kiss en 1995 (et déjà deux autres finis depuis celui-ci), cela donne une filmographie, certes pléthorique, mais des plus inégales où l’anecdotique plus (With or Without You) ou moins (I Want You) agréable côtoie des œuvres ambitieuses ratées (Welcome To Sarajevo, Redemption), pour seulement deux films vraiment réussis, le bouleversant Jude et le récit choral Wonderland. Auquel on pourra rajouter maintenant ce 24 Hour Party People assez plaisant.

Ce projet qui tenait à cœur de Winterbottom depuis de nombreuses années relate la révolution musicale qui a secoué la ville de Manchester à partir la vague post-punk et new wave à la fin des années 70 (Joy Division) jusqu’à l’avènement du courant acid house et de la culture rave aux débuts des années 90 (les Happy Mondays), en passant logiquement par New Order. Comme fil conducteur de l’histoire, on va donc suivre Tony Wilson, présentateur télé qui a participé de manière primordiale à cette aventure, comme créateur du label Factory Records et propriétaire de la boîte L’Hacienda. Tony Wilson a beau dire à un moment qu’il "est un personnage mineur dans sa propre histoire", c’est d’abord par lui que le film fonctionne, s’attachant à son étonnante personnalité : trublion fantasque et décalé, un peu pathétique, tantôt ridicule, tantôt mélancolique, "post-moderne et situationniste avant la mode", commentant directement les scènes en s’adressant à la caméra et en multipliant les citations littéraires, il bénéficie de l’interprétation aussi comique que touchante de Steve Coogan ; ses remarques absurdes et son attitude toujours un peu déphasée par rapport à la réalité apportent beaucoup d’humour et de légèreté au film ; il ne ressemble alors peut-être pas beaucoup au vrai Tony Wilson mais le film s’en dédouane honnêtement en lui faisant citer la célèbre phrase de L’Homme Qui Tua Liberty Valance de John Ford : "Quand la légende est plus belle que la vérité, imprimez la légende".

Gardant cette théorie pour le reste du film, le récit se rapproche alors beaucoup d’un bordélique kaléidoscope de divers moments mémorables, qui ressemblerait presque à un docu-fiction avec DV et images d’archives, dont la cohérence visuelle est assurée par la photo un peu sale de Robby Müller (l’excellent chef-op attitré de Wenders et Jarmusch). Le premier de ces moments historiques est la prestation des Sex Pistols à Manchester le 4 juin 76, devant seulement 42 personnes dont Coogan, les Buzzcocks, Martin Hannet ("le seul vrai génie de cette histoire") le nullos Mick Hucknall et les futurs membres de Joy Division. La première partie du film reposera surtout sur la croissance de ce groupe mythique à la musique martiale, sombre et intemporelle (le formidable Love Will Tear Us Apart), en montrant ses premières sessions d’enregistrement ou ses concerts dans des bouges piteux devant de menaçants sympathisants nazis (qui ont dû prendre au premier degré l’origine ambiguë du nom du groupe…). Et bien sûr, elle montre aussi le drame de leur charismatique chanteur Ian Curtis, personnage fascinant, complexe et torturé, se lançant par moments dans d’inquiétantes danses épileptiques jusqu’à sa tragédie finale, quand à la veille d’une tournée du groupe aux Etats-Unis, après avoir regardé La Ballade de Bruno S. d’Herzog à la télé, Curtis se pend à l’age de 23 ans…

Mais cette mort qui aurait pu sonner comme la fin des illusions va en fait marquer un virage vers une musique plus dansante et moins renfrognée : pendant que Wilson suit A Certain Ratio ou The Durutti Column et ouvre l’Hacienda, les anciens membres de Joy Division se réincarnent en New Order et cartonnent avec le single Blue Monday. Cette seconde partie du film va alors suivre l’évolution vers la culture rave où la musique hédoniste s’accompagnait obligatoirement de cachetons d’ecstasy, en partie grâce à l’avènement d’un groupe de lads traînes-savates qui accompliront une fusion décomplexée entre le rock et la house, les Happy Mondays, qui finiront par se planter tous seuls dans le mur de la défonce ("tout groupe doit trouver sa propre alchimie. Et Bez était un très bon chimiste"). En se focalisant sur ce groupe bien moins passionnant que Joy Division et qu’on a du mal à voir comme aussi incontournable qu’on nous le dit, cette seconde partie se montre un peu moins captivante, avec quelques longueurs inévitables mais avec tout de même quelques moments particulièrement loufoques : des pigeons qui tombent raides morts en plein vol, empoisonnés à la mort aux rats par les frères Ryder, Wilson qui parle à un dieu à son image ("tu aurais dû signer les Smiths, Tony…") ou qui nous indique les cameos de vrais stars dans le film (Mark E. Smith, le vrai Tony Wilson ou Mani, bassiste des Stone Roses puis de Primal Scream…) avant de nous parler des scènes coupées qui seront dans le DVD. Mais toute aventure à une fin, et celle-ci se conclura tristement avec la faillite de Factory et de l’Hacienda…

Cette forme hybride entre humour surréaliste et réalité historique donne un charme indéniable au film, pris dans l’élan d’une musique toujours aussi renversante. Mais surtout, il est suffisamment instructif pour plaire à ceux qui ignorent tout de cette période, et assez riche en anecdotes et clins d’œils pour satisfaire les plus connaisseurs : 2 niveaux de lectures possibles pour un film foisonnant qui, après le sublime Velvet Goldmine de Todd Haynes, réconcilie un peu musique et cinéma, et donne aussitôt envie de réécouter ses disques de la période Madchester…

posted by godspeed | 14:41 |


6.6.03  

Mogwai à l’Elysée Montmartre

Hier, Mogwai était de passage à Paris, une semaine avant la sortie d’un 4ème album encore une fois très réussi, au titre ironique, Happy Songs For Happy People (critique du disque très bientôt, promis juré). Le groupe de post-rock écossais a donc investi l’Elysée Montmartre pour faire découvrir ses nouvelles chansons et rejouer d’anciens morceaux qui sont déjà autant de classiques, devant un public tout entier acquis à sa cause mais rendu apathique par une chaleur ambiante avoisinant, au bas mot, les 73,2 degrés (Celsius, pas Fahrenheit, non non non).
La première partie, sympathique mais écoutée distraitement, était assurée par un jeune homme répondant au doux nom de scène de James Orr Complex (signé sur le label Rock Action Records du groupe) : seul, assis sur sa chaise avec sa guitare électro-acoustique, sa musique évoquait souvent celle d’un Nick Drake contemporain, référence toute relative mais gage de qualité… Après ceci, la tempête sonore pouvait commencer : Mogwai va jouer fort, comme à son habitude, mais un tout petit peu moins que lors de leur concert d’il y a deux ans, à la Cigale : c’est tant mieux, ça veut dire que mes tympans vont survivre, merci l’ingénieur du son. Pourtant le début du concert va être intense et puissant comme Mogwai sait l’être, avec ses crescendos implacables et ses secousses électriques apocalyptiques ; un déluge sonore servi par un son ample et travaillé, souvent à 3 guitares, qui accoucheront d’un impressionnant Mogwai Fear Satan et surtout d’un extraordinaire Christmas Steps, déjà l’un des tout meilleurs morceaux du groupe et qui devient terrassant sur scène, à la progression frissonnante jusqu’à la décharge électrique quasiment orgasmique.
Mais ce soir, Mogwai va jouer de façon un peu plus contenue, presque apaisée par moments : un peu moins de saturation et des moments plus planants sur certains morceaux, dont ce languissant Hunted By A Freak tiré du nouvel album, avec le multi-instrumentaliste du groupe, Barry Burns, au piano et chantant au vocoder ; une position qu’il gardera pour d’autres de ces nouveaux morceaux, comme sur le tendu Killing All The Flies
Et juste au moment où je me demande s’ils ne seraient pas honteusement en train de zapper entièrement leur 3ème album, le magnifique Rock Action, ils se font un malin plaisir d’exécuter le mémorable 2 Rights Make 1 Wrong, transformant la ballade finale apaisée au banjo en chaos sonique et bruitiste…
A l’heure du premier rappel, le groupe s’affranchira de 2 titres du nouvel album ; d’abord le flottant I Know You Are But What Am I ?, mené au piano, puis un épique Ratts of the Capital de huit minutes, rageur et effréné où Stuart Braithwaite, qui toute la soirée a vibré autant que sa guitare, casse rapidement une corde et continue le morceau sans sourciller. Le groupe reviendra une dernière fois pour un You Don’t Know Jesus puissant où le guitariste John Cummings, intenable, se transforme en flaque d’eau, les gouttes de transpiration tombant de son visage étant visibles à dix mètres : point final d’un concert d’une heure et demie, moins intense et renversant que le précédent à la Cigale (où le groupe était parfois accompagné d’un violoncelle), auquel il manquait peut-être un ou deux morceaux pour être exceptionnel mais où Mogwai s’est montré une fois de plus impressionnant de puissance et de maîtrise, confirmant sa position de groupe majeur sur scène. Vivement la prochaine fois…

posted by godspeed | 14:33 |


5.6.03  

The Matrix Reloaded, d'Andy & Larry Wachowski

Si on l’avait moins attendu, cette suite aurait-elle été meilleure ou moins frustrante ? Pas sûr… 4 ans après un premier épisode qui nous avait réconcilié avec un cinéma d’action intelligent, inspiré et inventif, ce second volet d’une trilogie à conclure nous plonge dans de tristes interrogations : comment les frères Wachowski ont-ils pu se gaufrer ainsi, avec un matériau de base si riche ? Comment tout ce qui faisait le charme du premier volet a-t-il pu disparaître aussi facilement ?
Le film commence six mois après de l’avènement de Neo comme l’Elu à la fin du premier volet. Zion, la cité des humains libérés de la tyrannie des machines, est menacée par des centaines de milliers de sentinelles. Neo, sorte de messie qui cherche toujours comment accomplir sa destinée, doit trouver un moyen d’empêcher le massacre, toujours bien encadré par sa chère Trinity et Morpheus. A partir de là (donc dès le début en gros), c’est n’importe quoi…

L’une des grosses faiblesses de ce Matrix Reloaded apparaît rapidement : dans le premier volet, on découvrait l’existence de la Matrice en même temps que Neo, fil conducteur du récit et point de vue unique découvrant l’irréalité de son existence et son destin de sauveur de l’humanité. Ici, les points de vues sont multiples mais il n’y a plus rien à découvrir, la faillite dramatique est sensible et malgré quelques enjeux de taille (la fin de l’humanité, ni plus ni moins), on aura du mal à se passionner pour ce qui se passe et ce, tout le long du film. Déjà le hors champ imaginaire, si on peut l’appeler ainsi, a disparu ; Zion était un lieu inaccessible et lointain que l’on pouvait imaginer comme l’on voulait ; ici, elle est représentée et n’a rien d’extraordinaire, un dédale mi-archaïque mi-Hi-Tech qui sent le déjà vu et n’apporte pas de contre-point convaincant ou fort à l’esthétique déshumanisée qui domine la partie « virtuelle ». Ce qui s’y passe n’a rien de palpitant non plus, on aura seulement droit à une scène incongrue mais jolie (parce qu’incongrue ?) de danse tribale et lascive des humains dans une caverne, pour le reste on a viré de plain pied dans une science-fiction qui nous paraissait moins lourde que ça avant et dans une histoire qui ne tire pas suffisamment parti d’un univers plein de possibilités…

Autre souci : le scénario suit toujours un schéma de jeu-vidéo, comme dans le premier volet, c’est à dire par niveaux successifs : on rencontre L’Oracle qui nous dit de chercher le Maître des clés pour avoir les réponses ; or, pour le trouver, il faut aller chez Mérovingien ; et une fois qu’on l’a trouvé le Maître des clés, il faut aller voir l’Architecte. Alors autant dans le premier, ce schéma de progression se révélait plutôt ludique et subtil, autant ici il devient laborieux car trop visible et cache mal le vide béant de son scénario dans lequel il se passe en fait très peu de choses. C’est peut-être aussi pour ça que l’on a le droit à des dialogues régulièrement pompeux, qui compliquent artificiellement le récit, débités sur un ton sentencieux des plus ridicules : Morpheus se perd en discours ampoulé (à Zion) et aphorismes à deux € (« nous sommes tous ici pour faire ce que avons faire »), l’Oracle balance des absurdité à la pelle (« Tu n’es pas ici pour faire un choix mais pour comprendre ce choix que tu as déjà fait » : sic !). Le pompon revient au discours de l’Architecte, complètement cryptique, mais surtout pathétique dans cette manie de tout compliquer encore et toujours, au détriment de l’historique de la Matrice (sa création, les précédentes versions, les bugs récurrents…), partie qui aurait pu être intéressante mais qui ne sera compréhensible qu’aux informaticiens philosophes, dommage…

Perdus dans une histoire tantôt inexistante, tantôt incompréhensible, on s’accroche aux scènes d’action dans l’espoir d’y trouver notre compte : malheureusement ici aussi la déception est au rendez-vous. On attendait beaucoup du combat contre la multitude d’Agent Smith (personnage autrefois sympathique devenu ici aussi sous-exploité qu’insupportable), or la scène est 3 fois trop longue et terriblement vaine. La longue (une demi-heure !!) scène de l’autoroute est un modèle de mise en scène et de découpage, impossible de nier ses qualités visuelles mais s’épuise elle aussi sur la longueur, s’éternise : pendant ce temps, l’histoire n’avance toujours pas… La scène la plus réussie et marquante sera finalement celle chez Mérovingien (Lambert Wilson, presque le meilleur personnage du film, le seul à sortir du lot du moins, par son ironie…), jolie chorégraphie entre brusques accélérations et moments de suspension…

Légèrement détaché de ce spectacle, on finit par se dire que Keanu Reeves porte très bien la soutane, que Laurence Fishburne a quand même sacrément grossi et que Carrie Ann-Moss doit avoir très chaud dans sa combinaison en cuir pour garder si souvent la mâchoire serrée… Et au terme de ce film pas vraiment désastreux mais très faible à l’égard de toutes les promesses (non-tenues) qu’il avait suscitées, force est de reconnaître qu’il ne reste plus grand chose à l’esprit après la projection… A l’image des 2 autres grosses trilogies insipides de l’époque (Star Wars et Le Seigneur des Anneaux), le dernier volet sera à voir (ou pas) uniquement dans le but de connaître la fin de l’histoire et être bien sûr que l’on a tout compris. Mais sans passion aucune…

posted by godspeed | 13:16 |


3.6.03  

Basic, de John McTiernan

Avec une série de derniers films plus que dispensables qui ont attiré autant de concert de louanges que de jets d’insultes (tous exagérés), John McTiernan, l’un des plus estimables réalisateurs de films d’action US était en train de se transformer en grand cinéaste malade. S’il revient en forme aujourd’hui avec ce Basic apparemment dépourvu de toute prétention mais vraiment réussi, il est assez ironique de constater qu’il nourrit de nombreuses similitudes avec le Snake Eyes de Brian de Palma, le cinéaste malade américain par excellence…

Dans la jungle du Panama, 6 jeunes recrues des Marines partent en exercice sous les ordres du sergent West, aux méthodes sadiques et intransigeantes. 17 heures plus tard, il ne reste plus que deux survivants. L’un croupit à l’hôpital tandis que l’autre refuse de parler et West est considéré comme mort. Pour aider Julia Osborne, une bleue chargée de l’enquête, on fait appel à Tom Hardy, ancien ranger et agent des stups soupçonné de corruption. A eux deux ils ont six heures pour mener les interrogatoires et démêler le vrai du faux…

Disons-le tout de suite, vu comme ça, le scénario ne promet pas beaucoup. Combien de fois a-t-on déjà vu ces films de petits malins avec intrigues à tiroirs et autres volte-faces scénaristiques destinées à tournebouler le pauvre petit spectateur, qui finit par se demander si on ne le prendrait pas un peu pour un gogo ? Trop souvent, certainement… Mais Basic se situe largement au-dessus de ça, en partie grâce au professionnalisme de McTiernan et à plusieurs idées qui méritent l’attention. D’abord, d’une durée resserrée, le récit se déroule sur un rythme haletant aux relances narratives et rebondissements brusques qui maintiennent l’intérêt constant tout du long, sans avoir le temps de s’ennuyer. C’est l’avantage d’un scénario à la construction ludique : l’enquête avance à chaque témoignage, donnant à voir une même scène (la mort de West et l’affrontement des 6 marines dans un bunker isolé dans la jungle) sous différents points de vues, s’opposant ou se complétant progressivement au gré des révélations, reprenant le principe du Rashomon de Kurosawa. Giovanni Ribisi, agonisant sur son lit, le dira lui-même : "il y a plusieurs degrés de vérité". Sauf qu’ici, il y a surtout plusieurs degrés de mensonge. Cette construction en strates successives devient alors tout bonnement vertigineuse, un mot ou une phrase suffisant bientôt à renverser toute la perspective, explosant le puzzle de l’intrigue (qui traite de la corruption et du trafic de drogue au sein de l’armée) pour le reconstruire autrement, allant parfois trop vite pour le spectateur mais pour les protagonistes aussi : à la fin, le personnage de Connie Nielsen lui-même s’y perd, reconstruisant mentalement une nouvelle explication tout aussi imprécise que les précédentes ; c’est là que l’on se rapproche de Snake Eyes : ce que l’on voit ou ce que l’on croit voir n’est pas forcément la réalité ou la vérité. Mais le film garde du recul, sachant bien que l’esbroufe facile n’est jamais très loin : la conclusion détendue et à la cool n’a alors rien d’une pirouette mais révèle avec une sorte de candeur malicieuse une vaste entreprise de mystification où chaque petit détail avait logiquement sa place…

Et si tout ça tient debout tout seul, c’est que McTiernan sait jusqu’où aller : ne pas pousser trop loin le jeu d’attraction/répulsion entre Nielsen et Travolta (joliment nonchalant, comme à son habitude), pour qu’il soit juste ce qu’il faut de séduisant dans leur antagonisme ; ne pas forcer les explications, laissant le spectateur un peu désorienté à la fin mais encore imprégné du film et des questions qu’il amène, longtemps après sa vision. Et surtout il sait créer un suspense et une tension dans une histoire qui se déroule en peu de temps (à peine plus de six heures) et aussi peu de lieux (une salle d’interrogatoire, un hôpital, un bunker en pleine jungle…) donnant une sensation de huit-clos débridé dans la moiteur étouffante de la pluie incessante qui tombe sur le Panama… En plus d’une lumière (plutôt d’une obscurité, vu que tout se passe de nuit) travaillée et enveloppante ainsi qu’un découpage remarquable qui savent rendre les bouffées d’actions sauvages et brutales dans la jungle fluides et formellement réjouissantes. Soit un bel écrin habilement exécuté rehaussant d’un cran encore une histoire rondement menée. Sous ses apparences de produit américain lambda et anodin, Basic est finalement un film estimable à plus d’un titre, aux qualités bien réelles…

posted by godspeed | 13:58 |
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